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Thomas Grochowiak
Réflexions sur des peintures de voyage
La Costa del Sol, l’Andalousie, l’Alhambra, les grottes féeriques de Nerja – contrairement à naguère, dans cette oasis un peu à l’écart, mais si inspirante, dans une communauté d’artistes – en plein centre de cette ville cosmopolite et intense qu’est Rome – ici, les yeux se noient dons le bleu azur du ciel méditerranéen et le lointain infini de la mer.
En ce début d’été, dans un mouvement léger, ils glissent le long de charmantes colines vertes, vers des hameaux blanchis à la chaux aux portails et aux fenêtres ornés d’arabesques de fer forgé, au milieu d’oliviers et de pins et d’une mer luxuriante et foisonnante de fleurs, ou le rouge, le jaune et le bleu du laurier, du mimosa et des bougainvillées se rejoignent dans un accord jubilatoire. Et puis un autre mouvement de tête révèle au regard la silhouette d’une chaîne de montagnes qui se dresse, sauvage et primaire. Comme à Pékin, et en même temps autrement, il se produit à Grenade, dans l’Alhambra mauresque, une rencontre avec le langage pictural des signes. Ils sont ma préoccupation dans l’isolement idyllique de mon atelier en plein air, de même que le prodige des cent mille «tuyaux d’orgue» des grottes basaltiques de Nerja, longues de plusieurs kilomètres. De tout cela sont nées des peintures. Il s’y mêle aussi le son des guitares et des castagnettes qui ont envahi d’une manière si tonique mon atelier-jardin.
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